Pourquoi le latin à la messe de L’Union ce dimanche ?

Ce dimanche à L’Union certaines parties de la messe (Gloria, Credo, Sanctus, Pater Noster, Agnus Dei) ont été dites en grégorien. Le latin a toute sa place lors de la messe de Saint Paul VI comme l’a bien précisé le Concile Vatican II :

L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins

Actes du Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, 35, 1

Mais aussi :

L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place.

Sacrosanctum Concilium, 116

La Nouvelle Traduction du Missel Romain, mise en place il y a deux ans, a inscrit l’ordinaire en latin dans le Missel traduit en Français. 

Le latin est utilisé régulièrement par le Pape François lors de la célébration de la messe car c’est la langue de référence à tous les catholiques du monde. Mais il est aussi utilisé pour la liturgie lors des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) ou lors des pèlerinages internationaux à Lourdes, Fatima etc.

Le latin est la langue commune de toute la communauté des croyants à travers le monde. Et il est au service de la communion de l’Eglise comme le précisait le Saint Concile Vatican II qui redonne le sens de la liturgie :

La liturgie, par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l’Eucharistie, « s’exerce l’œuvre de notre rédemption », contribue au plus haut point à ce que les fidèles, en la vivant, expriment et manifestent aux autres le mystère du Christ et la nature authentique de la véritable Église.

Car il appartient en propre à celle-ci d’être à la fois humaine et divine, visible et riche de réalités invisibles, fervente dans l’action et adonnée à la contemplation, présente dans le monde et cependant en chemin. Mais de telle sorte qu’en elle ce qui est humain est ordonné et soumis au divin ; ce qui est visible à l’invisible ; ce qui relève de l’action à la contemplation ; et ce qui est présent à la cité future que nous recherchons.

Aussi, puisque la liturgie édifie chaque jour ceux qui sont au-dedans pour en faire un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu dans l’Esprit, jusqu’à la taille qui convient à la plénitude du Christ, c’est d’une façon admirable qu’elle fortifie leurs énergies pour leur faire proclamer le Christ, et ainsi elle montre l’Église à ceux qui sont dehors comme un signal levé sur les nations, sous lequel les enfants de Dieu dispersés se rassemblent dans l’unité jusqu’à ce qu’il y ait un seul bercail et un seul pasteur.

Sacrosanctum Concilium, 2