Nouveau trait d’union

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Noël

« Sous le regard de l’âne et le regard du bœuf
Cet enfant reposait dans la pure lumière.
Et dans le jour doré de la vieille chaumière
S’éclairait son regard incroyablement neuf. »
C’est par ces vers que le poète français Charles Péguy contait Noël.
Cet enfant qui nait à la crèche, vient éclairer les ténèbres de notre existence mortelle blessée par la souffrance et le mal. Il est la lumière qui se donne à voir. Il s’est incarné à l’Annonciation, à Noël il se donne à voir. Et c’est Dieu qui se révèle à nous et qui nous révèle à nous même. Et quoi de plus doux qu’un enfant pour dire Dieu et pour dire le sens de notre existence ?! « Je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (Mt 11, 30-31) nous dit le Christ.
La douceur est au cœur du mystère de Noël car elle est au cœur de notre vie chrétienne à l’image du Christ. Loin d’être l’attitude du faible, elle est l’attitude du maître de soi et de celui qui a reçu l’Esprit Saint (cf. Ga 5). En latin la douceur se dit « mansuetus », littéralement « s’habituer à la main », autrement dit s’apprivoiser. La douceur est la vertu de celui qui s’est laissé apprivoiser par Dieu. C’est la vertu de l’amitié dont parlait le renard au Petit Prince de Saint Exupéry : « Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…”
Rappelons-nous, en cette fête de Noël qui approche, la douceur de Dieu et la douceur de la vie avec le Christ. Ce sera notre espérance.
Père Paul